samedi 31 mars 2012

Pas de B-O-L et des bas...

Je vous dois quelques explications sur le match BO - ASM.
- La première, c'est que j'avais demandé M. Raynal et à ses assistants d'arbitrer au "niveau international", comme dans un match à élimination directe. Ils l'ont remarquablement fait : ils ont pénalisé l'équipe qui n'avait pas le ballon, n'ont toléré aucune passe litigieuse à hauteur après contact et n'ont sifflé aucune pénalité "dangereuse" sur mêlée contre les défenseurs pendant les dix dernières minutes. Je leur reproche tout de même d'avoir été justes avec Nathan : j'espère que ce dernier aura retrouvé sa cape d'invisibilité dimanche prochain. Quoi qu'il en soit, pas de quoi crier à la sodomie arbitrale : quand tu es dominé, il est normal d'être passif pendant la partouze...
- La seconde, c'est qu'on est venu à Biarritz pour se rassurer sur notre conquête. Enfin, on a essayé. Pendant la semaine, Jean-Marc est entré dans mon bureau alors que j'étais en intense concentration devant une feuille crayonnée dans tous les sens :
- Vern, la Ligue attend la feuille de match, ce n'est pas l'heure de faire des sudokus !
- Je ne fais pas des sudokus, j'essaie de composer ma première ligne.
J'en discutais avec Maître Guy l'autre jour. C'est une très bonne idée de faire parrainer le Top 14 par une chaîne de magasins de matériaux de construction, parce que cette saison aura vraiment été celle du bricolage... D'ailleurs, l'une des égéries de la marque s'est fait dégauchir par mon nouveau "bébé pilier" en dix minutes. Mais bon, certains sont plus doués que d'autres pour les menus travaux de la maison. C'est la réflexion que je me suis faite en regardant Patrice Lagisquet rentrer aux vestiaires à la mi-temps.
Je ne vous parle pas de la touche, même si j'aime bien cette idée de lancer le ballon au hasard sans véritablement savoir qui va le réceptionner, ou de tenter des trucs qui ne marchent jamais, comme le une-deux avec le demi de mêlée à cinquante mètres de l'en-but. Ce sont des tactiques qui peuvent surprendre l'adversaire sur un malentendu. C'est la raison pour laquelle j'ai souhaité que ces combinaisons soient annoncées "Jean-Claude Dusse", suivi d'un chiffre.
- La troisième, c'est que j'ai demandé à Morgan et à Brock d'oublier toute notion de tactique et de gestion dans l'alternance du jeu, de façon à donner une chance à notre adversaire du jour. Parce qu'on a dû faire deux lancements de jeu en 80 minutes et on a (failli) marqué(r) à chaque fois. Imaginez le score si on avait procédé à une utilisation rationnelle de la gonfle...
- La quatrième, c'est que j'avais prévu que l'on rende systématiquement le ballon à l'adversaire de façon à ce qu'on puisse s'entraîner en défense. Je ne sais pas si le BO s'est, lui, entraîné en attaque, mais nous, on a bien bossé... A la fin du match, Roro est même allé à la rencontre de Lagisque. Je n'ai pas tout entendu mais j'ai discerné dans le discours d'Aurélien les mots suivants :
- Équipe de France... Arrêter les conneries... Organisation défensive... Je te laisse le numéro de Franck, il va t'expliquer...
Ce doit être ça, être le "Papa des lignes arrières"...

Au final, mon coup a failli marcher :
On manque le bonus offensif et la victoire sur une décision arbitrale. On n'a donné aucune info aux Sarries sur notre niveau de jeu réel (enfin j'espère...), sinon qu'ils n'ont pas intérêt à défendre en sous-nombre côté fermé et qu'on est plus que jamais capable du hold up du siècle à l'extérieur.

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